Sœur Jeanne Reitlinger (1898-1988)
Sœur Jeanne Reitlinger est née à Saint-Pétersbourg et est décédée à Tachkent (Ouzbekistan – URSS à l’époque).
Elle fait ses études à l’Académie des Beaux- Arts. Fuyant les bolcheviks, elle se retrouve avec sa famille en Crimée où elle rencontre le père Serge Boulgakov qui devient, par la suite, son père spirituel. Cette rencontre est déterminante : l’ancienne étudiante des Beaux- Arts décide de se consacrer à la peinture d’icônes et de servir dans le monachisme.
Son premier contact direct avec l’art de la peinture d’icônes a lieu à Munich en 1928: elle passe des journées entières à l’exposition d’icônes en provenance de Russie. C’est là que, pour la première fois, elle voit La Trinité de Roublev et la Mère de Dieu de Vladimir (des copies d’excellente qualité). Sœur Jeanne apprend la technique de la peinture d’icônes à Prague, ensuite elle s’installe à Paris où elle travaille en étroite collaboration avec le père Serge Boulgakov, éminent théologien, qui est à l’époque recteur de l’Institut Saint-Serge. Elle fréquente également l’atelier de Maurice Denis.
En 1935, elle devient moniale et après le décès du père Serge décide de revenir en URSS. On lui assigne Tachkent pour lieu de résidence ; elle y trouve du travail comme professeur de dessin. A l’époque, elle entretient une correspondance avec le père Alexandre Men qui fera l’objet d’une publication par la suite. Sœur Jeanne a su insuffler une vie nouvelle à l’art de l’icône, sans pour autant s’écarter des traditions canoniques : elle savait unir règle et liberté. Le critique bien connu W. Weidlé avait une grande estime pour l’œuvre de sœur Jeanne. Elle eut pour élèves le père Grégoire Kroug, excellent peintre d’icônes et Marie Struve-Eltchaninoff qui évoque ainsi sœur Jeanne :
« Sœur Jeanne voulait que chacun puisse avoir son icône ; aussi, arrivait-il qu’elle fasse des icônes en séries, par exemple douze d’une seule et même fête. Elle les cédait pour un prix modique, soit en France, soit en URSS, à Moscou où elle allait chaque année. »
Il y a, dans notre église, trois œuvres de sœur Jeanne : « Tu es la joie de toute créature », peinture murale dans le sanctuaire, « Adam et Eve » sur le mur ouest et aussi une icône de la Pentecôte. Elle a également peint la chapelle du premier foyer pour les nécessiteux fondé par Mère Marie (Skobtsov) situé Villa de Saxe à Paris. Sœur Jeanne avait dessiné tous les visages des icônes que Mère Marie avait brodées et des saints figurant sur la toile à caractère épique consacrée au roi David qu’elle a tissée dans les années 1939-40. Plusieurs des icônes de sœur Jeanne sont conservées à l’Institut de Théologie Saint-Serge à Paris.
Irène Borissovna Mezdrikov (1905-1998)
Membre de l’association Icône. Elle a restauré plusieurs icônes pour notre paroisse. Elle a créé également des icônes sur céramique, surtout pour les pierres tombales dans les cimetières de Sainte-Geneviève-des-Bois et de Chelles, aux environs de Paris. Elle a beaucoup travaillé la technique de la fresque. Sa recherche permanente de la meilleure gamme de couleurs suscite notre émerveillement.
Père Vsevolod Dunajev (1913-1990)
Membre de l’association Icône. Peintre d’icônes et miniaturiste de grand talent. A notre connaissance, il n’y a pas d’icônes du père Vsevolod dans notre église. Nous le mentionnons parce que il y fut lecteur, diacre puis chantre et il y célébra en tant que second prêtre à partir de 1966. Il fut ensuite nommé recteur de l’église Saints-Constantin-et-Hélène à Clamart.
LES ICONOGRAPHES ACTUELS PAROISSIENS DE NOTRE EGLISE Marie Alexandrovna Struve (1925)
Née dans la famille du père Alexandre Eltchaninoff. Elève de l’iconographe sœur Jeanne Reitlinger. A peint les fresques de l’église de Chambésy en Suisse et quelques iconostases, notamment aux Etats-Unis. Ses icônes se trouvent dans des églises et chez des particuliers. Elle a restauré plusieurs icônes de notre église, notamment celle de la Pentecôte. Il convient de noter son souci permanent de la beauté et de l’intelligibilité des icônes.
Nathalie Markovna Pampouloff (1937)
Paroissienne de notre église depuis de nombreuses années, Nathalie Markovna est un membre actif de l’association Icône. Elle apporte sa contribution à de nombreuses expositions et aux cours sur l’art de la peinture d’icônes.
Elle a peint de nombreuses icônes pour les particuliers. Quelques-unes de ses œuvres se trouvent dans notre église.
Elisabeth Cyrillovna Lefoulon-Eltchaninoff (1959)
Elle a appris à peindre les icônes avec sa grand’mère, Tamara Vladimirovna Eltchaninoff, et a travaillé avec Léonide Alexandrovitch Ouspensky et Marie Alexandrovna Struve.
Ses icônes se trouvent dans différentes églises et chez des particuliers. Nous avons dans notre église celle de la Bienheureuse Xénia de Saint-Pétersbourg.
Catherine Andreevna Guerra (1944)
Médecin de formation, elle a commencé à peindre des icônes, il y a une dizaine d’années. Elle a peint pour notre église les icônes de saint Jean de Cronstadt et de saint Luc de Simféropol (dans le sanctuaire).
Galina Alexandrovna Lapierre-Petroff (1922)
Galina Alexandrovna a appris la peinture d’icônes auprès de Georges Morozov. Elle seconda, durant plusieurs années, le père Egon Zendler dans l’atelier d’iconographie de l’Internat Saint-Georges à Meudon, près de Paris. Elle a travaillé en France, aux Etats-Unis et au Canada. Ses icônes se trouvent dans diverses églises de Paris, à Vanves, à Meudon, à Moscou et à Iaroslavl’. Galina Alexandrovna a restauré quelques icônes de notre église et a peint les icônes de sainte Catherine, des saints Joachim et Anne et de saint Alexis d’Ugine.
Olga Dmitrievna Platonova (1961)
Olga Dmitrievna est artiste peintre, iconographe. Elle est née à Saint-Pétersbourg. Après de longues années passées dans « l’Avant-Garde », elle est venue à la peinture d’icônes à laquelle elle s’est pratiquement consacrée entièrement depuis la fin des années 90. Elle dirige, depuis 2007, l’atelier de peintures d’icônes de l’église de la Présentation.
Parmi les icônes qu’elle a peintes, celles du Miracle de l’Archange Michel à Khoni et des cinq saints canonisés en 2004 par l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale se trouvent dans notre église.
Nicolas Kirillovitch Tchernetsky (1957)
Nicolas Kirillovitch a fait ses études en Russie et a une formation de restaurateur d’icônes. Il est membre de l’association Icône. Il a restauré dans notre église une peinture murale du sanctuaire et une icône de saint Nicolas.
LES ICONOGRAPHES ACTUELS Père Vladimir Yaguello (1943)
Le père Vladimir Yaguello, recteur de l’église Notre-Dame du Signe à Paris est peintre d’icônes et de fresques. Il a exécuté les peintures murales de l’église grecque de Marseille et, avec la collaboration de son frère Michel, celles du camp d’été de l’ACER à Vercors-en-France. Il a également peint les fresques de la petite chapelle de Plumaudan en Bretagne. Il participe aux expositions de l’association Icône dont il est vice-président et a peint pour notre église l’icône de la Synaxe des saints apôtres.
Elisabeth Pavlovna Ozoline (1939)
Elisabeth Pavlovna est peintre d’icônes et de fresques, ainsi que restaurateur. Elle a appris l’art de la peinture d’icônes à Jérusalem, a travaillé sous la direction de L. A. Ouspensky, et ensuite à l’académie des Beaux-arts en Hollande.
L’iconostase de l’église de Bristol en Angleterre est son œuvre ainsi que les fresques du séminaire orthodoxe Saint-Wladimir, près de New York.
Elle a restauré les fresques peintes par Alexandre N. Benois et son épouse Marguerite dans l’église de la Dormition à Sainte-Geneviève-des-Bois. Elle a travaillé dans de nombreux pays d’Europe et dirige un atelier de peinture d’icônes. Elle a peint pour notre église l’icône des Quarante Martyrs de Sébaste.
Nathalie Grigorievna Spassky (1938)
Nathalie Grigorievna a étudié avec G.V. Morozov et L. A. Ouspensky. Elle participe régulièrement aux expositions de l’association Icône. Elle a peint de nombreuses icônes pour différentes églises en France et a peint la Synaxe de l’archange Michel pour nôtre église. |